Je n’aime pas débattre du nucléaire : d’abord parce que ce n’est pas la question qui me préoccupe le plus concernant l’avenir de l’humanité, ensuite car c’est un sujet éminemment sensible et émotionnel sur lequel on ne peut pas débattre sereinement, mais surtout parce que ce sujet pollue complètement le débat sur l’énergie et empêche de faire le profond travail de pédagogie nécessaire pour faire avancer les questions qui se posent à l’humanité.
Cependant, ce matin, en ce jour de commémoration pour l’anniversaire du tremblement de terre et du tsunami au Japon, je ne peux pas laisser passer les bévues que j’entends en continu sur les chaines d’information : les journaliste font à tour de bras des amalgames entre les catastrophes qu’ont été le séisme et le tsunami (20.000 morts) d’une part et l’accident nucléaire (0 mort) qui en a découlé d’autre part. Cet accident a eu comme conséquence principale de condamner une surface de terrain importante autour de la zone des centrales accidentées. Les journalistes en viennent à nommer “Fukushima” les catastrophes qui sont à l’origine de l’accident nucléaire.
On présente des familles qui sont dans l’angoisse de savoir si elle pourront un jour retourner un jour dans leur maison dans les environs de la centrale avec le même traitement que ceux qui ont vraiment perdu leur maison (eux, au moins ne sont pas dans l’incertitude !) dans le tsunami.
Le pompon revient à la présentatrice de iTélé : “20.000 morts suite au séisme, au tsunami et à la catastrophe nucléaire”. Dit comme ça, on comprend qu’il y a eu des morts par irradiation. Or ce n’est pas le cas. D’un point de vue purement théorique, ce n’est pas un mensonge : 20.000 morts pour le séisme et le tsunami + 0 mort pour Fukushima = 20.000 morts pour l’ensemble. C’est donc juste sur le plan des maths, c’est par contre extrêmement malhonnête intellectuellement. Si on va par là, on pourrait aussi bien dire : “20.000 morts suite au séisme, au tsunami et à la pleine lune”. Ce serait tout aussi rigoureusement juste et totalement trompeur.
Il y a une certaine indécence à mettre l’accident nucléaire sur le même plan que la catastrophe naturelle. Le mélange des genre me met très mal à l’aise.
Il aura peut-être des morts suite aux irradiations parmi les personnels qui ont travaillé sur le site, il y a d’ailleurs eu une crise cardiaque attribuable directement à l’accident, on a certes eu de la chance que le vent n’aille pas dans le mauvais sens, mais on reste dans des conséquences difficilement qualifiable de “catastrophe”.
Zero? On sait il y avait au moins un mort, si on croit les medias il etait mort par le stress et d’une crise cardiaque. Comment tu fais pour etre sur de tes zero?
Compter les morts par irradiation c’est comme compter les morts par cancer chimique, on n’a pas de statistiques car pas de cause à effet. Donc rien scientifiquement.
Sauf, sauf si on cherche …
Aucun risque de ce coté, il suffit de savoir combien de gens meurent en Ukraine après Tchernobyl, , les gens réquisitionnés. Aucune étude mais sur place on voit on sait on enterre…
Au Belarus aussi il n’y a pas de morts juste des malades …
et des cimetières bien garnis
Le nucléaire comme la chimie des salauds tue lentement et surement, alors
n’en parlons pas puisqu’on ne sait rien.