J’ai eu l’immense honneur d’être invité au lancement de la Fondation Ellen Mac Arthur jeudi dernier. Dans un amphithéâtre bondé de près de 500 personnes, entre deux projections de vidéos, la célèbre navigatrice nous a expliqué comment elle avait décidé de faire de la voile son métier, puis comment, au détour d’une escale sur une île qui avait connu l’industrie de l’huile de baleine avant d’être abandonnées, elle avait pris conscience que quelque chose clochait dans notre mode de fonctionnement : nous allons quelque part, nous prenons ce qu’il y a à prendre, puis nous laissons tout en plan et partons pour piller les ressources un peu plus loin…
A bord de son bateau, elle a appris à n’emporter que l’essentiel. Sur la terre, qui est également un espace fini, pourquoi n’en serait-il pas de même ? Pourquoi ne faudrait-il pas également optimiser l’utilisation de la moindre goutte de pétrole, de chaque kW.h et du dernier bout de plastique ?
Ellen a passé plusieurs années à se renseigner sur le problème des ressources finies, au premier rang desquelles l’énergie, elle a rencontré les plus grands experts, lu tout ce qu’elle trouvait et décidé de se consacrer à ce sujet. Elle a donc monté cette fondation, suivie par quatre mécènes et ce que j’apprends alors me fait l’effet d’une grande claque dans la figure :
…afin de pouvoir se consacrer entièrement à sa fondation, Ellen Mac Arthur arrête la voile !
J’imaginais qu’elle allait, comme Nicolas Hulot à la FNH, passer de temps en temps pour veiller à la stratégie. Non, non. Elle a décidé d’arrêter la course à la voile pour sensibiliser les entreprises, les décideurs et le public qu’il faut repenser l’économie, qu’il faut “repenser le futur”.
Alors, Ellen, bon vent pour cette nouvelle aventure. Tu vas faire un carton, j’en suis persuadé !
Elle dépote la p’tite